ECONOMIE

Congo-Brazzaville :

Salaires des fonctionnaires du secteur public

Culture des écarts ou écarts de culture?

Par Alphonse NDONGO, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo

Congo Brazzaville/ Salaires des fonctionnaires du secteur public .Culture des écarts ou écarts de culture?

À en croire les syndicalistes de l'enseignement public, un magistrat congolais gagne 1,285 million de fcfa, tandis qu'un professeur de lycée perçoit un salaire mensuel de 219 mille fcfa. Et un médecin( bacc +6) se contente de moins de 250 mille fcfa.

POST-SCRIPTUM

Réaction, sous couvert d'anonymat, d'un juriste qui, à la suite de notre publication, apporte des éclaircissements ci-après:

"Je tenais quand même à lever une équivoque qui trotte souvent dans la tête des gens. Les magistrats ne sont pas des fonctionnaires.

Pour preuve, ils ne sont pas gérer par le ministère de la fonction publique comme le sont les autres fonctionnaires. Ils sont sous la gestion du Conseil Supérieur de la Magistrature, qui lui même dépend de la présidence de la République. Ce qui fait que lors des récents contrôles des fonctionnaires les magistrats ne sont pas pris en compte.

Aussi, dans le budget de l’Etat, les magistrats n’émargent dans les lignes de la fonction publique mais il y’a un budget à part, comme pour les militaires.

Aussi, les magistrats ne sont pas soumis à la Loi 68 portant statut général de la fonction publique. Ils ont un texte particulier.

En somme, la Magistrature, si l’on s’en tient à la conception fondamentale de la séparation de pouvoirs, telle que voulu par John Lock et repris par Montesquieu, la magistrature est un pouvoir au même titre que le législatif et l’exécutif.

Alors s’il faut comparer les salaires des magistrats il faut plutôt les comparer avec ceux des ministres et des députés. Vous comprendrez vite que le débat n’est pas là.

Cet écart de salaire des magistrat comparer a celui d’un fonction civil n’est pas l’apanage du Congo.

Même dans les vielles démocraties, c’est le cas.

Je comprends que les fonctionnaires se sont lésés.

Après c’est une question des choix professionnels."

A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo.

ECONOMIE

Congo-Brazzaville :

Transport aérien

Ecair au temps présent et au futur simple de l'indicatif

Par Alphonse NDONGO, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo

Congo Brazzaville: Transport aérien. Ecair au temps présent et au futur simple de l'indicatif

Les autorités congolaises se sont lancées sur deux fronts: la relance de la compagnie Ecair, dont les moteurs sont en révision technique chez la chinoise Air China, et la prise de participations dans le capital de Corsair pour promouvoir, semble-t-il, le "tourisme de memoire" afin vendre la destination Congo reconnue plus coûteuse chez la concurrence. En ce qui concerne Ecair, " les moteurs de l'avion de type Boeing, immobilisé depuis plus de 3 ans sur le tarmac de l'aéroport international Maya Maya de Brazzaville, ne sont pas encore revenus. Ce sera chose faite à la fin de ce mois de janvier 2024", confie une bonne source proche du dossier. Il convient de préciser que c'est finalement la compagnie Air China , selon nos sources, qui avait été choisie pour la révison technique des moteurs. La chinoise, qui possède une importante flotte composée d'avions de type Boeing, dispose également d'une expertise technique de qualité. Qui plus est, ses coûts en matière de maintenance seraient légèrement plus souples que ceux d'Ethiopian. Quant à la relance des vols Ecair, "tout est fin prêt pour que, dès le retour des moteurs, soit lancé le vol de contrôle avant exploitation. L 'avant-dernière phase de la certification a déjà commencé Le recyclage des personnels navigants ( pilotes + PNC ) se fait normalement dans ce but....", renchérit notre bonne source. S'il faut, en ce qui concerne Corsair, pour laquelle le Congo s'est engagé dans une prise de participations à hauteur de 10 milliards de fcfa dans le cadre de la recapitalisation de cette compagnie, s'attendre à une bataille juridique à l'international, que brandissent d'ores et déjà les avocats de Hodjej, le très controversé homme d'affaires libanais, auteur de la saisie de Falcon présidentiel, propriété du Congo, la relance d'Ecair se précise tout de même. Est-ce par souci de prestige ou de rentabilité

A.Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo